Les fermes laitières, berceaux des saveurs authentiques

Imaginez : l'odeur douce du foin coupé, le bêlement apaisant des vaches, la fraîcheur du matin sur une prairie verdoyante. Bienvenue dans l'univers des fermes laitières, ces berceaux des saveurs authentiques et d'un patrimoine gastronomique riche. Ces exploitations agricoles, souvent familiales, sont des éléments essentiels du paysage rural français et européen, façonnées par des générations de savoir-faire traditionnels et un lien profond avec la terre. La production laitière est un pilier de l'économie agricole locale, contribuant à la vitalité des régions et à la préservation des traditions.

Les fermes laitières ne se limitent pas à la simple production de lait ; elles sont les gardiennes d'un savoir-faire ancestral, de techniques d'élevage spécifiques et d'une diversité de saveurs authentiques qui caractérisent les produits laitiers fermiers. Nous découvrirons ensemble comment le terroir unique de chaque région influence la qualité du lait, les techniques traditionnelles de transformation qui donnent naissance à des fromages, yaourts et autres délices, et les moyens concrets de soutenir ces acteurs essentiels de notre patrimoine gastronomique. La production laitière fermière est une alternative à l'agriculture intensive, privilégiant la qualité, le respect de l'environnement et le bien-être animal.

Le terroir : l'ingrédient secret des saveurs authentiques

Le terroir, un concept englobant le climat spécifique, le sol riche en minéraux, la flore diversifiée et la faune locale, joue un rôle primordial dans la détermination de la qualité et du goût unique du lait produit dans les fermes laitières. Ces facteurs environnementaux uniques, combinés à des pratiques d'élevage traditionnelles, confèrent aux produits laitiers des saveurs distinctes et incomparables, reflet authentique de leur origine géographique et de l'environnement dans lequel les vaches évoluent. L'interaction complexe entre ces éléments crée un écosystème spécifique qui influence directement la composition et les caractéristiques organoleptiques du lait, donnant à chaque produit sa typicité et son identité propre.

Importance du terroir

Le climat, avec ses variations de température et de précipitations tout au long de l'année, influence directement la croissance de la végétation et, par conséquent, l'alimentation des vaches laitières. Le sol, quant à lui, détermine la composition minérale des plantes et des herbes, qui se retrouve ensuite dans le lait, apportant des notes subtiles et des nuances de goût spécifiques. Enfin, la flore locale, avec sa diversité d'espèces végétales, contribue à la richesse et à la complexité des arômes présents dans le lait. Par exemple, le goût du lait et des fromages produits dans les Alpes françaises diffère notablement de celui des produits issus des plaines normandes, en raison de l'alimentation spécifique des vaches, qui se nourrissent d'herbes et de fleurs de montagne riches en arômes et en nutriments.

  • Le climat affecte la disponibilité et la qualité du fourrage, influençant la richesse du lait.
  • Le sol influence la composition minérale des plantes consommées par les vaches, apportant des notes gustatives uniques.
  • La flore locale apporte des arômes uniques et complexes au lait, contribuant à sa typicité.

Races de vaches laitières : un héritage de diversité

Le choix de la race de vache laitière est une décision cruciale pour les producteurs, car chaque race possède des caractéristiques spécifiques, tant en termes de production que de composition du lait, qui influencent directement la qualité et la quantité du lait produit. Certaines races sont réputées pour leur richesse en matières grasses, idéales pour la production de crèmes et de fromages onctueux, d'autres pour leur aptitude à la transformation fromagère, tandis que d'autres encore sont privilégiées pour leur robustesse et leur capacité à s'adapter à des environnements difficiles. Il existe une grande diversité de races laitières en France et en Europe, chacune apportant sa propre contribution au patrimoine fromager et laitier.

La race Jersiaise, par exemple, est reconnue pour son lait exceptionnellement riche en matières grasses et en protéines, ce qui le rend idéal pour la fabrication de crèmes dessert et de fromages à pâte molle onctueux et savoureux. La Normande, quant à elle, est une excellente fromagère, son lait étant particulièrement adapté à la production de fromages à pâte molle, comme le Camembert, et à pâte pressée, comme le Pont-l'Évêque. La Montbéliarde, enfin, est appréciée pour sa robustesse, sa longévité et la qualité équilibrée de son lait, qui convient à une grande variété de produits laitiers, des fromages aux yaourts en passant par le beurre. La race Prim'Holstein, originaire des Pays-Bas et très répandue dans le monde, donne un lait en grande quantité, mais moins riche en matières grasses, plus adapté à la consommation directe et à la fabrication de produits laitiers standardisés.

  • Jersiaise : Lait riche en matières grasses (environ 5%), idéal pour les crèmes et fromages riches.
  • Normande : Lait équilibré et adapté aux fromages à pâte molle et à pâte pressée.
  • Montbéliarde : Robuste et laitière, pour une large gamme de produits laitiers de qualité.

Alimentation des vaches : un impact direct sur le goût

L'alimentation des vaches laitières est un facteur déterminant pour la qualité du lait et, par conséquent, pour le goût des produits laitiers. Une alimentation saine et équilibrée, privilégiant le pâturage et les fourrages naturels, contribue à la production d'un lait riche en nutriments essentiels et en arômes subtils. Le pâturage, en particulier, permet aux vaches de consommer une grande diversité d'herbes, de fleurs et de légumineuses, ce qui se traduit par un lait plus savoureux, plus riche en oméga-3 bénéfiques pour la santé et plus concentré en vitamines. L'alimentation a un impact direct sur la santé des animaux, sur la composition du lait et sur la typicité des produits finaux.

Le pâturage est considéré comme la méthode d'alimentation la plus naturelle, la plus respectueuse du bien-être animal et la plus bénéfique pour les vaches laitières. Il permet aux animaux de se déplacer librement, de socialiser avec leurs congénères et de consommer une alimentation variée, riche en nutriments et en antioxydants naturels. Le foin, quant à lui, est une source importante de fibres brutes, essentielles à la digestion des vaches et au bon fonctionnement de leur rumen. L'ensilage, un fourrage conservé par fermentation, peut également être utilisé, mais il est important de veiller à sa qualité et à sa diversité pour éviter d'altérer le goût du lait et de garantir un bon équilibre nutritionnel. En France, les vaches laitières consomment en moyenne 70% de fourrages (herbe, foin, ensilage) et 30% de concentrés (céréales, tourteaux), mais cette proportion varie considérablement en fonction des régions et des pratiques d'élevage.

  • Pâturage : Alimentation naturelle, favorisant le bien-être animal et la richesse du lait.
  • Foin : Source de fibres essentielles pour la digestion et la santé des vaches.
  • Ensilage : Fourrage conservé par fermentation, à utiliser avec discernement pour préserver la qualité du lait.

Zoom sur les pratiques agricoles respectueuses de l'environnement

De plus en plus de fermes laitières en France et en Europe adoptent des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement, conscientes de l'importance de préserver les ressources naturelles et de réduire leur impact sur l'écosystème fragile qui les entoure. L'agriculture biologique, l'agroécologie et les pratiques durables sont autant d'approches innovantes qui visent à concilier production laitière, rentabilité économique et protection de l'environnement. Ces pratiques contribuent à améliorer la qualité du lait, à préserver la biodiversité locale, à lutter contre le changement climatique et à garantir la durabilité des exploitations à long terme. On estime qu'environ 14% des exploitations laitières françaises sont aujourd'hui certifiées en agriculture biologique, un chiffre en constante progression.

Les fermes laitières biologiques, par exemple, privilégient l'utilisation d'engrais naturels, tels que le fumier et le compost, et de pesticides biologiques d'origine naturelle, limitent l'utilisation d'antibiotiques pour le traitement des animaux et garantissent un accès régulier au pâturage pour les vaches. L'agroécologie, quant à elle, s'appuie sur les principes fondamentaux de l'écologie pour concevoir des systèmes agricoles plus résilients, plus autonomes et plus respectueux de l'environnement. Les pratiques agricoles durables, enfin, englobent un ensemble de mesures concrètes visant à réduire l'utilisation d'eau, d'énergie et d'intrants chimiques, à améliorer la gestion des effluents d'élevage et à favoriser la biodiversité, notamment par la plantation de haies et la création de zones humides. Un exemple concret et prometteur est la méthanisation des effluents d'élevage, qui permet de produire de l'énergie renouvelable, comme le biogaz, tout en réduisant considérablement les émissions de gaz à effet de serre et en valorisant les déchets organiques.

Un Savoir-Faire ancestral : de la traite à la transformation du lait

La production laitière est le fruit d'un savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération au sein des familles d'agriculteurs, qui englobe toutes les étapes, depuis la traite soignée des vaches jusqu'à la transformation délicate du lait en une grande variété de produits laitiers aux saveurs et aux textures uniques. Ce savoir-faire précieux, alliant techniques traditionnelles, gestes précis et innovation constante, est essentiel pour garantir la qualité, l'authenticité et la typicité des produits laitiers fermiers, témoins d'une histoire et d'un terroir.

La traite : un geste respectueux de l'animal

La traite, qu'elle soit réalisée manuellement ou à l'aide de machines à traire modernes, est une étape cruciale de la production laitière. Elle doit impérativement être effectuée dans des conditions d'hygiène rigoureuses pour garantir la qualité optimale du lait et préserver la santé des animaux. La traite manuelle, bien que moins répandue aujourd'hui en raison des contraintes de temps et de la taille des exploitations, est encore pratiquée dans certaines petites fermes familiales, où elle permet un contact privilégié et un lien fort avec les animaux. La traite mécanique, quant à elle, est plus rapide et plus efficace, permettant de traire un plus grand nombre de vaches en un temps réduit, mais elle nécessite un entretien régulier du matériel et une surveillance attentive du bien-être animal. En moyenne, une vache laitière est traite deux fois par jour, matin et soir, pour une production optimale.

Quelle que soit la méthode utilisée, il est essentiel de respecter scrupuleusement le bien-être des animaux et de s'assurer qu'ils sont traités avec douceur, patience et respect. La traite doit être réalisée dans un environnement calme et propre, exempt de stress pour les vaches, et les animaux doivent être habitués à la présence de l'éleveur et à la manipulation des machines à traire. L'hygiène est également primordiale : les mamelles des vaches doivent être soigneusement nettoyées et désinfectées avant la traite, et le matériel de traite doit être régulièrement stérilisé pour éviter toute contamination du lait. Le lait fraîchement trait doit être refroidi rapidement après la traite pour éviter la prolifération des bactéries et préserver sa qualité.

La transformation du lait : un art délicat

La transformation du lait est un art délicat et complexe, qui permet de créer une grande variété de produits laitiers aux saveurs, aux textures et aux arômes variés, répondant aux goûts et aux traditions de chaque région. Le fromage, le yaourt, le beurre, la crème fraîche et les desserts lactés sont autant de produits délicieux issus du lait, chacun ayant ses propres spécificités, son propre mode de fabrication et sa propre histoire. Les techniques traditionnelles de fabrication, telles que l'affinage patient des fromages, le moulage à la main du caillé et le salage délicat des pâtes, jouent un rôle essentiel dans le développement des arômes complexes et des saveurs uniques des produits laitiers fermiers. Le lait cru, non pasteurisé, est de plus en plus utilisé par les producteurs fermiers, car il conserve toute la richesse de sa flore microbienne naturelle, contribuant à la typicité des produits.

La fabrication du fromage, par exemple, est un processus complexe et minutieux qui implique plusieurs étapes clés : la coagulation du lait, qui peut être réalisée à l'aide de présure ou de ferments lactiques, le découpage du caillé, le moulage, l'égouttage, l'affinage et, enfin, le salage. Chaque étape nécessite un savoir-faire spécifique, une grande attention aux détails et une parfaite maîtrise des conditions de température et d'humidité. L'affinage, en particulier, est une étape cruciale, qui permet au fromage de développer ses arômes complexes, sa texture caractéristique et sa croûte appétissante. La durée et les conditions d'affinage varient considérablement en fonction du type de fromage, et peuvent durer de quelques jours à plusieurs mois, voire plusieurs années, pour les fromages à pâte dure. On estime qu'il existe environ 1600 fromages différents produits en France, témoignant de la richesse et de la diversité de notre patrimoine fromager.

  • La coagulation du lait est une étape clé dans la fabrication du fromage.
  • L'affinage est une étape qui peut durer plusieurs mois voir années.
  • La fermentation est une étape important dans la fabrication du yaourt.

Zoom sur des produits laitiers emblématiques

Prenons l'exemple du Reblochon fermier, un fromage AOP (Appellation d'Origine Protégée) de Savoie, fabriqué exclusivement à partir de lait cru entier de vache provenant de deux traites quotidiennes. Son histoire remonte au Moyen Âge, lorsque les paysans savoyards, soumis à de lourdes taxes, pratiquaient une double traite : une première traite pour payer les taxes au seigneur local, et une seconde traite, dite "re-blochage" en patois savoyard, pour leur propre consommation. Le Reblochon se caractérise par sa pâte onctueuse, sa croûte fine et sa saveur fruitée, légèrement noisettée. Son affinage dure au minimum 15 jours en cave fraîche et humide.

Autre exemple emblématique, le yaourt artisanal, fabriqué à partir de lait entier frais, ensemencé avec des ferments lactiques sélectionnés et conditionné dans des pots en verre réutilisables. Sa texture crémeuse, son goût légèrement acidulé et sa richesse en probiotiques en font un dessert sain, gourmand et bénéfique pour la flore intestinale. Certains yaourts artisanaux sont aromatisés avec des fruits frais de saison, des épices exotiques ou du miel de montagne, pour varier les plaisirs gustatifs et offrir une expérience gustative unique. La fermentation lactique dure généralement entre 6 et 12 heures à une température contrôlée.

L'importance de la transmission du savoir-faire

La transmission du savoir-faire est essentielle pour préserver le patrimoine culinaire, assurer la pérennité des fermes laitières et maintenir la diversité des produits laitiers fermiers. Les jeunes générations doivent être formées aux techniques traditionnelles de fabrication, aux méthodes d'élevage respectueuses du bien-être animal, aux nouvelles technologies agricoles et aux pratiques agricoles durables. Les écoles d'agriculture, les centres de formation professionnelle et les associations de producteurs locaux jouent un rôle crucial dans cette transmission du savoir-faire, en proposant des formations adaptées, des stages pratiques et des échanges d'expérience. La formation continue est également essentielle pour permettre aux producteurs de s'adapter aux évolutions du marché, aux nouvelles réglementations et aux défis environnementaux.

Défis et perspectives d'avenir pour les fermes laitières

Les fermes laitières, et en particulier les exploitations familiales qui privilégient la qualité et le savoir-faire traditionnel, sont confrontées à de nombreux défis, tant économiques qu'environnementaux et sociétaux, qui mettent en péril leur pérennité et leur contribution au patrimoine gastronomique. Le prix du lait, la concurrence internationale, les réglementations environnementales de plus en plus strictes, les attentes croissantes des consommateurs en matière de bien-être animal et de qualité des produits sont autant de facteurs qui mettent à rude épreuve la rentabilité et la viabilité de ces exploitations. Cependant, les fermes laitières ont également de nombreuses cartes à jouer pour relever ces défis, s'adapter aux nouvelles réalités et assurer leur avenir, en valorisant leurs atouts et en misant sur l'innovation et la diversification.

Les défis économiques : un prix du lait insuffisant

Le prix du lait est un enjeu majeur et récurrent pour les producteurs laitiers, en particulier pour les petites exploitations familiales qui ne peuvent pas rivaliser avec les grandes entreprises agro-industrielles. Les fluctuations du marché, la pression de la grande distribution, qui cherche à proposer des produits laitiers à bas prix, et la concurrence des pays à bas coûts de production peuvent entraîner des difficultés financières importantes, voire la faillite de nombreuses exploitations. De plus, les coûts de production, notamment l'alimentation du bétail, les dépenses énergétiques, les intrants agricoles et les charges sociales, sont en constante augmentation, réduisant les marges bénéficiaires des producteurs. La diversification des activités, la vente directe aux consommateurs, la valorisation des produits locaux, l'obtention de labels de qualité et la participation à des groupements de producteurs peuvent permettre aux agriculteurs de mieux maîtriser leurs revenus et de faire face aux aléas du marché. Le prix moyen du lait à la production en France est actuellement d'environ 0,40 euro par litre, mais ce prix varie considérablement en fonction des régions, des contrats et des labels de qualité.

Les défis environnementaux : réduire l'impact écologique

L'impact environnemental des fermes laitières est un sujet de préoccupation croissante, tant pour les consommateurs que pour les pouvoirs publics et les organisations environnementales. Les émissions de gaz à effet de serre (GES), provenant notamment de la digestion des animaux et de l'utilisation d'engrais azotés, la gestion des effluents d'élevage, qui peuvent polluer les sols et les eaux, et la consommation d'eau pour l'abreuvement des animaux et le nettoyage des installations sont autant de défis environnementaux à relever pour réduire l'empreinte écologique de la production laitière. La méthanisation des effluents, l'agroforesterie, l'utilisation de pratiques agricoles durables, la réduction de l'utilisation d'engrais chimiques de synthèse et la promotion du pâturage extensif peuvent contribuer à atténuer cet impact et à préserver les ressources naturelles. Il est estimé que l'agriculture est responsable d'environ 20% des émissions totales de gaz à effet de serre en France, et la production laitière contribue significativement à ce chiffre.

La méthanisation, par exemple, permet de transformer les effluents d'élevage, comme le lisier et le fumier, en biogaz, une source d'énergie renouvelable qui peut être utilisée pour produire de l'électricité, de la chaleur ou du carburant pour les véhicules. L'agroforesterie, quant à elle, consiste à planter des arbres et des arbustes dans les parcelles agricoles, ce qui permet de stocker du carbone dans le sol et dans la biomasse, d'améliorer la qualité des sols, de favoriser la biodiversité et de créer des microclimats favorables à l'agriculture. L'utilisation de pratiques agricoles durables, telles que la rotation des cultures, la couverture des sols, la réduction du travail du sol et la gestion raisonnée de l'irrigation, contribue également à réduire l'impact environnemental des fermes laitières.

Les défis sociétaux : répondre aux attentes des consommateurs

Les consommateurs sont de plus en plus attentifs au bien-être animal, à la qualité nutritionnelle des produits laitiers et à la transparence des pratiques agricoles. Ils souhaitent savoir comment sont élevés les animaux, quel est leur régime alimentaire, comment sont fabriqués les produits laitiers et quel est l'impact environnemental des fermes laitières. Les producteurs doivent donc s'adapter à ces nouvelles attentes, communiquer de manière transparente sur leurs pratiques d'élevage et de transformation, garantir le bien-être de leurs animaux et proposer des produits laitiers sains, savoureux et respectueux de l'environnement. La vente directe à la ferme, les visites de ferme pédagogiques, les labels de qualité, les certifications biologiques et les initiatives de transparence sont autant de moyens de répondre à ces attentes et de rétablir la confiance entre les consommateurs et les producteurs. Une étude récente a montré que plus de 70% des consommateurs français sont prêts à payer plus cher pour des produits laitiers issus de fermes respectueuses du bien-être animal.

Le bien-être animal est une préoccupation majeure pour les consommateurs. Ils souhaitent que les animaux soient élevés dans des conditions respectueuses de leurs besoins physiologiques et comportementaux, avec un accès au pâturage, un espace suffisant pour se déplacer, une alimentation adaptée et des soins vétérinaires appropriés. La qualité des produits est également un critère déterminant pour les consommateurs. Ils souhaitent consommer des produits laitiers sains, savoureux, authentiques, riches en nutriments essentiels et exempts de contaminants. La transparence des pratiques agricoles est enfin essentielle pour établir une relation de confiance durable entre les producteurs et les consommateurs.

Les perspectives d'avenir : innover et se diversifier

Pour assurer leur pérennité face aux défis économiques, environnementaux et sociétaux, les fermes laitières doivent s'adapter aux évolutions du marché, innover dans leurs pratiques agricoles et diversifier leurs activités. Le développement des circuits courts et de la vente directe, la valorisation des produits locaux et de qualité, la diversification des activités agricoles (agritourisme, transformation à la ferme, production d'énergie renouvelable), l'innovation technologique et la coopération entre les producteurs sont autant de pistes à explorer pour assurer l'avenir des fermes laitières et préserver leur rôle essentiel dans le tissu rural et le patrimoine gastronomique.

  • Développement des circuits courts et de la vente directe aux consommateurs.
  • Valorisation des produits locaux et de qualité, avec des labels et des certifications.
  • Diversification des activités agricoles, comme l'agritourisme et la production d'énergie renouvelable.
  • Innovation technologique pour améliorer l'efficacité et réduire l'impact environnemental.

Zoom sur l'innovation : des robots aux algues

De nombreuses fermes laitières innovent pour s'adapter aux défis du XXIe siècle et répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. Certaines utilisent des robots de traite pour améliorer l'efficacité de la traite et le confort des animaux, tandis que d'autres mettent en place des systèmes de gestion des effluents basés sur la méthanisation et l'épuration naturelle pour réduire leur impact environnemental. D'autres encore développent des produits laitiers innovants, tels que des fromages affinés aux algues, des yaourts enrichis en probiotiques ou des desserts laitiers à base de protéines végétales. Un exemple concret d'innovation est l'utilisation de capteurs connectés pour suivre en temps réel la santé des animaux, optimiser leur alimentation et détecter précocement les problèmes de santé. On estime qu'environ 10% des fermes laitières françaises sont équipées de robots de traite, et ce chiffre est en constante augmentation.

Comment soutenir les fermes laitières et savourer l'authenticité

Chaque consommateur a un rôle essentiel à jouer dans le soutien des fermes laitières et la préservation du patrimoine culinaire. En adoptant des pratiques d'achat responsables, en privilégiant les produits locaux et de qualité, en s'informant sur les pratiques agricoles et en soutenant les initiatives qui valorisent les produits laitiers fermiers, chacun peut contribuer à assurer l'avenir de ces exploitations et à savourer l'authenticité des saveurs laitières.

Conseils aux consommateurs : des gestes simples pour un impact positif

Privilégiez les produits laitiers locaux et de saison, achetez directement auprès des producteurs (sur les marchés fermiers, dans les magasins de producteurs ou à la ferme), lisez attentivement les étiquettes et privilégiez les labels de qualité (AOP, IGP, Agriculture Biologique), informez-vous sur les pratiques agricoles des producteurs et choisissez des produits laitiers issus de fermes respectueuses du bien-être animal et de l'environnement. Ces gestes simples peuvent avoir un impact significatif sur la pérennité des fermes laitières et la qualité des produits que vous consommez. La proximité avec les producteurs permet également de créer du lien social, de mieux comprendre les enjeux de l'agriculture et de valoriser le travail des agriculteurs.

  • Privilégier les produits laitiers locaux et de saison, pour soutenir l'économie locale.
  • Acheter directement auprès des producteurs, pour établir un lien direct avec les agriculteurs.
  • Lire attentivement les étiquettes et privilégier les labels de qualité, pour choisir des produits authentiques.
  • S'informer sur les pratiques agricoles, pour soutenir les exploitations respectueuses de l'environnement.

Mettre en avant des initiatives locales et nationales

De nombreuses initiatives existent, tant au niveau local qu'au niveau national, pour soutenir les fermes laitières, promouvoir les produits laitiers fermiers et sensibiliser les consommateurs aux enjeux de l'agriculture. Ces initiatives comprennent les groupements de producteurs, qui permettent aux agriculteurs de mutualiser leurs moyens et de commercialiser leurs produits ensemble, les associations de consommateurs, qui informent les consommateurs sur les enjeux de l'agriculture et les aident à faire des choix éclairés, les plateformes de vente en ligne de produits locaux, qui facilitent l'accès aux produits de la ferme et permettent aux producteurs de toucher un public plus large, et les événements promotionnels, comme les foires agricoles et les salons gastronomiques. En participant à ces initiatives, vous pouvez contribuer à renforcer la filière laitière locale, à soutenir les producteurs qui s'engagent pour une agriculture durable et respectueuse de l'environnement et à promouvoir les produits laitiers fermiers auprès d'un public plus large.

Les groupements de producteurs permettent aux agriculteurs de mutualiser leurs moyens et de commercialiser leurs produits ensemble, ce qui leur donne plus de poids face à la grande distribution et leur permet de mieux négocier les prix. Les associations de consommateurs jouent un rôle important d'information et de sensibilisation des consommateurs aux enjeux de l'agriculture et les aident à faire des choix alimentaires responsables et éclairés. Les plateformes de vente en ligne de produits locaux facilitent l'accès aux produits de la ferme pour les consommateurs et permettent aux producteurs de toucher un public plus large, en dehors des circuits de distribution traditionnels. Les événements promotionnels, comme les foires agricoles et les salons gastronomiques, sont des occasions privilégiées de découvrir les produits laitiers fermiers, de rencontrer les producteurs et de s'informer sur leurs pratiques.